mercredi 28 avril 2010

Le droit de vote des femmes en France

C'était il y a 65 ans. Le 29 avril 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois. Voici quelques documents qui vous aideront à en savoir plus sur cet épisode de l'histoire de France.


«Depuis le 29 avril 1945, j'ai voté à chaque élection»



INTERVIEW Paule Robert avait 23 ans lorsque, pour la première fois, les Françaises ont pu mettre un bulletin dans l'urne. Soixante-cinq ans plus tard, elle se souvient de ce moment «comme si c'était hier».


C'était il y a 65 ans. Le 29 avril 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois. Et il était temps : mobilisées dès le début du siècle dans la lignée des suffragettes britanniques, elles obtiennent le droit de vote bien après les Américaines, les Néerlandaises, ou encore les Turques. C'est une ordonnance du 21 avril 1944, signée du général de Gaulle, qui déclare que «les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes» et qui met fin à des décennies de préjugés. Le Sénat, en effet, avait retoqué plusieurs fois des propositions de loi en ce sens, au motif que les femmes allaient «renforcer les rangs conservateurs» en raison de l'emprise que l'Église était censée, selon eux, avoir sur elles.
Le 29 avril 1945, les municipales sont les premières élections en France depuis la Libération. Elles se déroulent dans une situation politico-sociale difficile et consacrent les partis politiques qui ont participé à la Résistance : communistes, socialistes et démocrates-chrétiens du MRP (Mouvement républicain populaire).
Pour les femmes, ce 29 avril 1945 est un jour important. L'une d'entre elles, Paule Robert, nous raconte, tout en pudeur, ce grand moment. Elle a aujourd'hui 88 ans et vit au Touquet, dans le Nord-Pas-de-Calais.

Lefigaro.fr : Quel souvenir gardez-vous de cette journée du 29 avril 1945 ?

Paule ROBERT : Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais 23 ans et, à cause des bombardements, j'étais revenue vivre chez mes parents, dans le Nord, avec mes deux jumelles, nées grandes prématurées en 1942. La vie n'était pas facile. Mais mon mari, qui était alors militaire avant de devenir médecin par la suite, était revenu de la guerre. Nous sommes allés voter tous les deux ce jour-là.

Vous souvenez-vous de l'élection en elle-même ?

Bien sûr ! Moi qui ai été une grande gaulliste par la suite, j'ai voté communiste pour la première et la dernière fois de ma vie. Je me souviens d'avoir participé à l'élection de Monsieur Coulot dans le petit village de Lezennes, dans le Nord. Je voulais le remercier car il avait eu une initiative formidable : alors que le marché noir rendait notre vie très difficile, il s'était arrangé avec les agriculteurs du coin pour qu'ils vendent leurs produits aux prix normaux, c'est-à-dire deux fois moins cher.

Dans quel état d'esprit étiez-vous alors ?

Je n'ai pas pris cet évènement comme une victoire, je trouvais cela tout à fait normal que l'on puisse enfin s'exprimer. On les a bien eus, tous les machos qui estimaient que nous les femmes n'avions pas de cervelle et donc, pas d'opinion. On n'est pas plus bêtes que les hommes vous savez, mais à l'époque, nous ne parlions jamais politique. Cela ne se faisait pas. Ce n'était pas comme aujourd'hui, où l'on peut avoir des discussions enflammées sur le sujet en famille. Avant, ces messieurs allaient voter pendant que nous, les femmes, restions à la maison. Par exemple, je n'ai jamais su pour qui avaient voté mon mari et ma mère. Et depuis cette période, je n'ai jamais failli à mon devoir. A part l'année dernière, où j'ai été hospitalisée, j'ai voté à toutes les élections.

http://www.lefigaro.fr/



Lucie Aubrac



Lucie Aubrac (de son vrai nom Lucie Samuel, née Bernard), née le 29 juin 1912 à Paris[1] de parents originaires de Saône-et-Loire, morte le 14 mars 2007 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), fut une résistante française à l'Occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle était l'épouse de Raymond Aubrac.





Pour en savoir plus sur la vie de Lucie Aubrac, cliquez ici



À voir ...


Un film de Claude Berri avec Carole Bouquet, Daniel Auteuil
(France)
Genre : Biopic - Duree : 1H55 mn
Editeur DVD : Fox Pathé Europa (FPE)
Année de production : 1996


Résumé du film


Lyon, mars1943, Raymond Samuel (Aubrac, dans la clandestinité) et Lucie, sa femme, sont engagés dans la résistance. Le 21 juin, Raymond est arrêté, en même temps que Jean Moulin. La passion amoureuse de Lucie la pousse à tout tenter, à tout entreprendre, pour arracher son mari des griffes de la Gestapo. Elle s’engage alors à des actions, mêlant le romanesque à la violence, qui semblent sortir de l’imagination du plus inventif des romanciers. Pourtant, le film est inspiré de l’histoire vraie de Lucie Aubrac.




1 commentaire:

  1. Juste un petit mot pour dire qu'une surprise vous attend sur mon blog de ciné francophone:
    http://cinemafrancophone.blogspot.com/
    Amitiés,
    Fanny

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