dimanche 19 septembre 2010

Adieu au cinéaste Claude Chabrol



Biographie de Claude Chabrol


Claude Chabrol, né le 24 juin 1930 à Paris, est un réalisateur français, également producteur, acteur, scénariste et dialoguiste.


Après une jeunesse dans la Creuse, Claude Chabrol participe en tant que critique de cinéma au lancement de la Nouvelle Vague française, aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette, ses collaborateurs aux Cahiers du cinéma. Dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, celui qui a su imposer son style au système hollywoodien.

Il a entre-temps épousé Agnès, une riche héritière qui lui permet de financer la création de sa maison de production. Celle-ci démarre avec un court métrage de Rivette, Le Coup du berger, avec Jean-Claude Brialy. En 1959, il tourne dans la Creuse son premier film, Le Beau Serge, qui devient le manifeste inaugural de la Nouvelle Vague. Il divorce cinq ans plus tard pour épouser la comédienne Stéphane Audran, avec laquelle il entame une fructueuse collaboration, jusqu'à leur séparation, en 1980. Durant cette période, il se fait un spécialiste de l'analyse féroce de la bourgeoisie française, dont l'apparent conformisme sert de couvercle à un bouillonnement de vices et de haines. Que ce soit sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, souvent associé au scénariste Paul Gégauff, il ne cesse d'en traquer l'hypocrisie, les coups bas et la bêtise, avec une délectation rare et jubilatoire à laquelle participent activement ses acteurs fétiches : Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Yanne. Il dresse ainsi un portrait sans concession de la France des années 1970, âpre et corrosif, où dominent La Femme infidèle, Juste avant la nuit ou Les Biches.

À la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques dans lesquels son inspiration s'émousse parfois. Mais sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, est décisive. En même temps, il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace qui touchera tant les rives de la comédie policière (Rien ne va plus) que celles de l'adaptation littéraire (Madame Bovary) ou du film politique (L'Ivresse du pouvoir), culminant avec la décapante Cérémonie. Sur un registre plus léger, il aura également entre-temps joué une délectable partition en compagnie de Jean Poiret, inoubliable Inspecteur Lavardin dans le film éponyme et dans Poulet au vinaigre, de la même manière qu'il revient régulièrement au polar provincial, à travers des films tels que Au cœur du mensonge ou La Demoiselle d'honneur.
En 2005, l'ensemble de son œuvre cinématographique a été distinguée par le Prix René Clair de l'Académie française.

Claude Chabrol est mort le 12 septembre 2010 à l'âge de 80 ans d'une bradycardie liée aux complications d'un pneumothorax.

Claude Chabrol a dirigé beaucoup de bons films, mais celui que je préfère c'est sans doute Merci pour le chocolat (2000). Voilà la bande annonce et l'argument. Je vous conseille de le regarder, vous ne serez pas déçus.




André est un pianiste virtuose, de renommée internationale. D'abord marié avec Mika, directrice d'une grande entreprise de chocolat suisse, il l'a quittée pour Lisbeth, avec qui il a eu un fils, Guillaume. Lorsque Lisbeth est morte dans un accident de voiture, c'est presque naturellement qu'il s'est remarié avec Mika.

Une nouvelle famille s'est ainsi constituée. Bien sûr, André aimerait que son fils soit un peu plus dynamique, qu'il s'intéresse à davantage de choses, qu'il sorte un peu plus. Bien sûr, Mika aimerait qu'André soit un peu plus passionné, qu'il prenne moins de somnifères, qu'il s'occupe d'elle un peu plus. Mais une nouvelle famille s'est ainsi constituée, et c'est Mika elle-même qui prépare le chocolat de Guillaume, tous les soirs.

Ce petit équilibre se trouve soudainement remis en cause par l'arrivée de Jeanne, une jeune pianiste, elle aussi virtuose, qui pourrait être la fille d'André...

Un film subtil, tout en nuances, où Chabrol cultive son goût pour les situations ambiguës, les secrets de famille et les remarques glaciales.
Pour en savoir plus sur Claude Chabrol, cliquez ici

vendredi 17 septembre 2010

Les yeux jaunes des crocodiles - Katherine Pancol



Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie.




Biographie de l'auteur

Né au Maroc, Katherine Pancol arrive en France à l'âge de cinq ans. Elle devient professeur de lettres classiques puis journaliste, collaborant à " Paris-Match " et " Cosmopolitan ". Un éditeur la remarque et lui demande d'écrire un roman : ce sera chose faite en 1979, avec la parution de " Moi, d'abord ". Editée chez Albin Michel depuis 1999, Katherine Pancol publie au moins un roman par an.





La critique par Héloïse Padovani


Katherine Pancol aime raconter des histoires de femmes dans la tourmente. Devenue maître du genre, elle livre avec 'Les Yeux jaunes des crocodiles' quelque 650 pages de vies entremêlées. Le récit est bâti autour d'un mensonge. Iris, la quarantaine, mène une vie bourgeoise "réussie" mais s'ennuie ferme. Au cours d'un dîner où elle rencontre un éditeur célèbre, elle prétend, pour l'impressionner et impressionner les autres, être en train d'écrire un livre. Tombée dans son propre piège, celle qui n'a jamais écrit une ligne demande à sa soeur Joséphine, brillante chercheuse spécialiste du Moyen Age au caractère effacé et dont la vie sentimentale tourne au désastre, de l'écrire à sa place. Cette situation va les emmener, chacune leur tour, dans des chemins inexpérimentés jusqu'alors. La reconnaissance, tant espérée, pour l'une, et la réussite financière et sentimentale pour l'autre. Plusieurs générations se croisent. La mère de ces deux soeurs et les enfants de celles-ci font partie intégrante de l'histoire et on se rend compte que finalement, tous ont le même but : accomplir leurs désirs et trouver un endroit où la vie soit douce. Katherine Pancol fait le portrait de femmes libres mais malheureuses, qui essayent de mener de front carrière, famille, réussite sociale. Seulement, l'insatisfaction de cette génération de femmes est patente.Les personnages de Pancol sont pleins de vie. Ils affrontent les situations, chutent parfois mais se relèvent toujours. Un roman positif qui montre des personnages en quête d'eux-mêmes et en quête d'amour. Quant au titre énigmatique, nous vous laissons le soin de découvrir quel secret il renferme...






Pour en savoir plus sur ce roman et son auteur, cliquez ici


mercredi 8 septembre 2010

À lire...

Ce que le jour doit à la nuit - Yasmina Khadra



Algérie, dans les années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l'espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l'Oranais, le jeune garçon s'intègre à la communauté pied-noire. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : "les doigts de la fourche", comme on les appelle. Et le bonheur s'appelle Emilie, une "princesse" que les jeunes gens se disputent. Alors que l'Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s'entrechoquent. Femme ou pays, l'homme ne peut jamais oublier un amour d'enfance...

Commentaire

C'est un très bon livre qui nous montre l'importance de la tolérance. Comment des jeunes de différentes cultures peuvent cohabiter alors que la guerre menace leur monde. Difficile alors, de se positionner lorsque le coeur est divisé.
Ce n'est pas seulement une lecture passionnante, une très belle histoire d'amitié qui emporte, c'est aussi une façon de découvrir la vie en Algérie de 1930 à 1962.


Pour en savoir plus : http://www.yasmina-khadra.com/ (Site officiel)

dimanche 5 septembre 2010

Septembre, le temps des vendanges

"En septembre, le raisin et la figue pendent"

"Septembre humide, pas de tonneaux vides"

"En septembre s'il tonne, la vendange est bonne"

"En septembre, pluie fine est bonne pour la vigne"

"Quand beaucoup d'étoiles filent en septembre, les tonneaux seront petits en novembre"

"Si en septembre on voit des étoiles filantes, les cuves déborderont aux vendanges"

"Au mois de septembre, les raisins sont bons à prendre"